La rigueur version PS

Publié le par Debout La République Pas-de-Calais

La principale mesure de ce paquet fiscal, la fin de l’exonération de charges et d’impôt pour les heures supplémentaires, est d’ailleurs emblématique de cette logique. Alors que François Hollande vient d’endetter la France pour plusieurs dizaines de milliards d’euros avec le nouveau Pacte de stabilité, les socialistes sont en train de détruire une des rares mesures bénéfiques du mandat de Nicolas Sarkozy. En effet l’exonération des charges était un outil de compétitivité utile pour nos entreprises mais surtout un vrai coup de pouce au pouvoir d’achat pour les classes moyennes et populaires (bien loin du ridicule 0.6% pour le SMIC accordé au début du mois). Cette mesure est aussi un très mauvais signal pour toutes les entreprises mais aussi pour tous les salariés qui sont prêt à travailler dur pour obtenir un juste retour. C’est la fin d’un système gagnant-gagnant qui avait trouvé sa place dans nos entreprises et particulièrement dans les entreprises industrielles qui souffrent tellement en ce moment.

Alors bien sur, ils habillent le tout sous des discours pour l’emploi mais il faut être totalement naïf – ou déconnecté de la réalité – pour croire qu’en cette période de crise, les entreprises vont embaucher et créer des emplois avec la fin des heures supplémentaires. Cette mesure risque seulement d’accroitre la pression sur les salariés et d’accélérer le mouvement de désindustrialisation à cause du renchérissement du coût du travail qui s’en suivra. A-t-on vraiment besoin de voir encore plus d’usines fermées dans notre pays ? Et puis derrière cette mesure, il y a bien entendu le retour des 35 heures et les vieilles lunes du partage du travail qui ont échoué et ont fait perdre la bataille économique du début de XXIème siècle à notre pays. Nous pouvions penser qu’en 10 ans les socialistes avaient compris que cela ne marchait pas mais ils viennent de nous prouver que non.

En réalité, ce paquet fiscal n’est pas du tout à la hauteur des enjeux auxquels fait face notre pays, comme le pacte de croissance (120 milliards d’euros sur 3 ans pour tout le continent, combien pour la France ?) ne l’est pas pour l’Europe. Il ne résoudra en rien les problèmes de déficit public car il ne s’attaque pas aux causes de nos problèmes économiques à l’origine de l’effondrement des recettes de l’Etat (libre-échange déloyal, euro cher, système d’innovation et de formation, charges trop élevées pour les PME…). Mais pire, avec le matraquage fiscal qui arrive et plus particulièrement la hausse de la CSG de 2 à 4 points qui s’annonce pour l’année prochaine, la gauche au pouvoir est tout simplement en train de tuer le pouvoir d’achat et donc la consommation intérieure. La rentrée va être difficile pour tout le monde…

 

Nicolas Calbrix

Délégué national adjoint au projet

Publié dans Communiqués

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