Véronique Loir : « Pourquoi je quitte la majorité municipale »

Publié le par Debout La République Pas-de-Calais

 

 

| • LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ | François Desmazière, « conseiller de l'opposition », ne sera plus seul au conseil municipal. Véronique Loir, déléguée à la Commande publique, a annoncé vendredi sa démission... du groupe majoritaire. Un petit vent de révolte soufflerait-il autour de Frédéric Leturque à dix-huit mois des municipales ?

 Véronique Loir, une élue qui a du caractère... et qui a choisi son camp: ce sera celui de François Desmazière. Véronique Loir, une élue qui a du caractère... et qui a choisi son camp: ce sera celui de François Desmazière.

nandre@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

« J'ai besoin de valeurs de rassemblement, de tolérance. J'ai besoin d'un maire qui laisse à chacun le droit de s'exprimer comme le faisait JMV... » Les conseillers municipaux de la majorité ont tous eu droit à la lettre de démission de Véronique Loir, glissée dans leur casier, vendredi dernier.

Deux pages d'explications qui posent quelques interrogations et critiquent ouvertement la politique de Frédéric Leturque. La campagne municipale semble lancée, à dix-huit mois des comptages du premier tour dans les bureaux de vote.

Entendons-nous, Véronique Loir n'a pas démissionné du conseil, mais il est probable qu'on lui fera une petite place, dans le fond de la classe réservée aux « mauvais élèves », auprès du « cancre » François Desmazière. On s'autorise ici un peu d'ironie pour parler d'une chose grave, du moins dans la bouche de Véronique Loir.

Et ça mitraille sévère : « Je rejoins François Desmazière (qui l'avait appelé au conseil quand il était encore en odeur de sainteté et qu'elle a soutenu, NDLR) parce j'aime sa façon de travailler. Quatre ans avec lui m'ont suffi pour le comprendre. On se retrouve dans ses synthèses. La participation a un sens pour lui. Il sait écouter. Ce qui n'est pas le cas de Frédéric Leturque ».

Et l'élue de citer trois anecdotes qui l'ont décidé à franchir le Rubicon. La première : la position du maire, trop « directive » à son goût lors de la dernière réunion de quartier à Saint-Michel. « Les aînés de Brognard et les habitants de Goudemand auraient bien aimé s'exprimer, mais le maire n'a fait que parler. Il parle de démocratie à tour de bras mais ne l'applique pas, même au sein du conseil, des commissions ou alors dans un bureau très restreint ». Bang, bang ! Et elle ne s'arrête pas là : « Je faisais partie du conseil d'école de Kergomard. Les parents d'élèves envoyaient des courriers à la mairie et je n'étais même pas tenue au courant ! » On recharge la sulfateuse : « On est dans une période économique difficile et le maire décide, au printemps dernier de dépenser 78 000 E pour un conseil en communication sur le rayonnement d'Arras ! Cela aurait mérité un appel d'offres, mais c'était étalé sur deux ans. J'ai refusé de signer. On a également dépensé 75 000 E pour réécrire un projet culturel. Cela aurait pu être fait par quelqu'un de la mairie, non ?

» Lundi matin, un autre élu de la majorité lui aurait apporté son soutien, par téléphone. C'est à croire qu'il faudra bientôt saisir le juge des affaires familiales ! •

 

 

La Voix Du Nord

Publié dans Région

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article